On ne peut mettre de mot,

tant que la douleur s’approprie le reste.

 

Quand le mental est présent,

quand les émotions prennent le dessus,

c’est l’incompréhension.

 

Normal, nous ne sommes pas le mental, 

encore moins nos émotions.

L'incompréhension

Quand la peur surgit

 

Il n’y a eu que deux mots qui soient venus plus tard:

"autorité insensée". Ces deux mots résument à merveille, l’état spasmodique dans lequel la peur, prend son grand manteau neigeux, pour s’emmitoufler, à revivre une vulnérabilité refoulée. 

 

 

Son grand manteau rendant l’atmosphère effrayante, glaciale comme ces expériences passées, encrées à l’orée de l’enfance, j’avais alors 6 ans. Ce n’est pas l’acte en lui même (inceste) qui fait souffrir, c’est cette autorité insensée qui fait mal, qui ronge, incompréhensible. Cette autorité qui n’a pas de sens. 

 

 

Les gens s’octroient *une liberté qui ne leur appartiennent pas, pensant que c’est pour notre bien. Sans penser que c’est pour leur bien.

 

 

C’est *leur conflit intérieur qui s’exprime à travers l’autre

sans pour autant que l’autre

ni soit pour quelque chose. 

 

 

On a pas idée comme certaines expériences nous emprisonnent encore l’esprit, qui par l’expérience nouvelle, nous ramène à des expériences traumatisantes. Enfouies quelque part, cachées, bien cachées pour ressortir quand on s’y attend le moins.

 

 

Quand des expériences similaires reviennent à la surface, pour revivre cet état effroyable, qui se répète avec cette même intensité connue, comme si l’instant était le même que l’instant passé, ce même état d’esprit où le cerveau se ferme, les sens s’affolent, le coeur qui bat. À la fois on ne comprend rien et à la fois on sait que c’est grave ce qui vient de se passer. 

 

 

Dans les jours qui suivront, ce sera une déchéance, une dégénérescence qui naîtra, rendra l’expérience incompréhensible dans un premier temps. Rendra l’inaccessible à l’accessible, par *la pratique assidue, en restant sous l’aile de L'Un comme d’un garde-corps, la compréhension vient.

 

 

 

Rendre l'habitacle propre

 

C'est par cette expérience, qu'un souvenir passé à resurgit par cette expérience similaire, qu'au dedans de mon être, il y a avait encore un passé enfoui, traumatisant qui n'a pas été guéri. 

 

 

On ne sait pas ce que les expériences passées sont devenues. Certaines traumatisantes, troublantes, enfouies quelques parts, tandis que d’autres, tranquillisantes, sécurisantes, parties.

 

 

C’est par un déclencheur, une expérience similaire mal digérée, mal vécue, *un choc émotionnel que tout remonte à la surface comme pour refaire du tri, laver l’eau du lac pour le rendre transparent, propre. Même si l’eau est remuée, elle ne devrait pas se troubler.

 

 

Transformer l’eau de vase en eau de sable. C’est ce que cette pratique amène avec *une conscience plus affinée, rendant cette transparence. Une eau de sable restera transparente même avec du remous. Tandis qu’une eau de vase, se troublera.

 

 

Une autre façon de dire que ce mal intérieur

n’a pas disparu de soi,

rendant l’intérieur en conflit

à chaque fois que l’autorité prend place. 

 

 

Ces deux mots me touchent, auront touché mon enfance qui rendra la suite bien difficile. Quand la peur est présente, rien ne va. Alors qu'elle n'est pas réelle, elle n'est pas consistante, on ne peut pas la touchée. Elle est amenée par des pensées, par *une construction mentale qui crée le film.

 

 

 Quand on est vulnérable comme quand on est enfant, où l’adulte devient notre allié, notre protecteur comme d’un garde fou protégeant le protégé. Seulement quand il n’y a pas consentement, quand on nous prend de force pour faire les choses, c’est alors une sorte de trahison, une sorte de manquement à l’autre, une sorte d’emprise aussi, de maltraitance. C’est comme si on devenait l’objet pour celui qui agresse. 

 

 

 

 

Remettre les choses à leur place

 

L’autorité insensée, c’est comme cette liberté que les gens s’octroient alors que cette liberté-là ne leur appartient pas. Ils vont au-delà de leur liberté d’être et de faire.

 

 

Qui sont-ils ces personnes pour donner une autorité du bien fondé de la vie, de l’existence…? N’est-ce pas là un pouvoir qu’ils s’imposent ? N’est-ce pas là, une façon de voir les choses de leur propre *désir de faire ?

 

 

Une expérience de plus, où l'on prend conscience de la folie des gens qui par leur construction mentale déforme la réalité à leur avantage. Comme celui qui se sent agresser, émotionnellement pris et qui se débat. 

 

 

*Nos émotions, nos sentiments ne font pas partis de notre être. Ils sont extérieur à ce que l'on est. Nous ne sommes pas les émotions, encore moins les sentiments qui viennent par vague de pensées, nous noyant dans cette construction mentale, qui n'est pas nous. 

 

 

Au lieu de prendre les choses comme elles viennent, on essaye au contraire de vouloir contrôler, ce qui est incontrôlable. Par cette force qui nous pousse à commettre l'impensable, on devient *un autre personnage, que ce que l'on est en réalité. 

 

 

 

 

Reprendre sa place 

 

La Grâce est un allié dans ces moments déboussolés où elle nous donne la main, pour remonter à la surface en mettant des mots, de la compréhension, du sens à tout ça. 

 

 

La Grâce,

elle est toujours présente,

à celui celle qui se donne.

 

 

*La Grâce me donnant les mots à celui qui comprend à présent ce parcours chaotique, mon père, ce comportement quelquefois troublant où ces mots tombent dans un élan de Grâce. 

Retour à l'accueil